vendredi 23 août 2019

Un catecismo abyecto / setenario





"Un catecismo abyecto" es un texto (un setenario, inspirado por la escritura de Alfonso Xº el Sabio, rey autor, editor y fundador de una escuela de traductores... aunque la inspiración es en cuanto a la fórmula, el funcionamiento semiótico) inserto en El descaro, primer volumen de El proletariado en apuros, editado por Meligrana



http://www.meligrana-editions.com/post/2008/02/21/Publications-2008



Aquí está precedido de un preámbulo de agosto 2019 y da música a varios óleos posteriores a 2003, realizados por etapas entre Granada y París

Destroy All Monsters - Paranoid of Blondes

samedi 17 août 2019

de fausses fleurs pour l'éternel





à tous les vins forts de la vie l'image veut que nous tenions
nous soumettons l'image au régime de l'espace, à l'économie
mais ces vins forts sont là

les vins noirs et l'eau lustrale
dans les perles savoureuses de deux grenades
tel une jouvence fêlée qui sommeille ses plaisirs

l'abstraction de l'instant dans un rempart ambulatoire
et dont la solidité est faite pour la guerre et pour l'exaltation
tout angle comme le tir de l'arbalète et le mépris royal

le chat de l'oeuvre, logé dans le sceau de la chimie du pauvre
nous avertit des passants, à nous qui buvons son vin interdit
à nous qui attendons les secrets depuis l'instant vécu, à la porte

l'oeil précis qui nous adresse au fond de la pente
soutenu aux arômes de la montagne à vue d'aigle ou de sorcière
l'oeil vole dans l'arôme sur un terroir peuplé d'une chapelle

c'est l'Andalousie, incommunicable, vin fort qui nous assoit
en silence se passe notre photo mourante pour le repentir
les ballons pleins d'eau attendent les petites destinées

des rares femmes qui oeuvrent par leur beauté
font le choix des peintres qui se succèdent tels les styles
et dont le souvenir nous vient chargé d'objets précieux

ce sont elles qui lisent dans la jupe de l'enfant
la rage de vivre qui sort respirer au balcon
la jupe est de gitane, une petite artiste

dans le quartier des pauvres chaque rue est un escalier
les maisons tombent comme les dernières dents du sage
la bicyclette est notre ânesse et l'on met toute adresse à la peindre

le grenadin répand de la monnaie au pied d'une croix de fleurs
des groupes d'enfants la font d'oeillets, bois, céramique et nappes de soie
sans qu'il leur manque le cuivre et le sourire

des gifles reçues Dieu a les joues noircies dans sa vitrine
le coeur surprit du flash, le regard d'une psychologie qui n'est pas d'ici
il a bu avec nous la lie de son sang
des meubles pour se prosterner, des fausses fleurs pour l'éternel

plus on s'attarde sur Dieu plus on sait qu'il est déjà ailleurs
ivre perdu d'une douleur et d'un plaisir extatique
il se sent flotter dans son église, il se perd dedans
la pitié première nous impulse à nous faire remarquer de Dieu

un éclair dans la poitrine d'une mère de Dieu est la dernière coupe de vin qui nous évanouit
son fils est mort et il était Dieu, elle semble crier
le cadavre est trop triste à bercer
la pudeur rend gris les deuils du ciel

caché derrière les fleurs et les reflets de l'intelligence
le gris des mortes statues qui simulent l'instant sacré
nous révèle le spectacle de nos âmes qui veulent encore un verre
encore un verre de Dieu, une découpe de sa jeunesse

la fréquence des prières des mères nous rend lucides
le temps revient de savoir où l'on est
l'église est un lieu de mémoire et d'oubli
oeuvre d'art qui nous fait désespérer
nous ne pouvons entrer dans un souvenir
mais savons reconnaître l'oubli dans ses contrastes et ses lignes de fuite

Une croix est un arbre qui se fait connaître
un palmier, un cyprès, un arbre nu dont on ignore les fruits
la voiture de chacun, au soleil, l'auteur blasphème
connaissent un jour ses branches qui tiennent une petite lanterne
et le pubis de la pierre qui est sa racine


et le sel d'argent du souvenir de ce repas dans l'arbre

vendredi 9 août 2019

Opium 9819





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pequeño chulo que vacilas
siempre corrido para que desde mi puerta
te oiga pero no te vea, contando de mí
cosas graciosas a chicas que te aguantan porque la vida es perra
me vendiste mierda de vaca seca
bañada en haloperidol, veneno barato
cobarde jugada de la farmacia y la mafia, ecuación elemental
es normal que, cuando me estoy masturbando,
descubra que el vecino está ahí
pegado al agujero de la cortina?
no es la primera vez
la normalidad es el violador ?

vendredi 2 août 2019

la Peinture sous la canicule





la panthère rose et les bouddha des livres au bord d'une rivière de lait secrète dans la grotte du peintre se donnent à la beauté du jaune indien (Sennelier), des tons bleu, des contours en ocre-brun et des écriteaux rouges du Paris-Match des années 50, célébrant la baignade en Côte d'Azur de Jenny, fille d'Ingrid Bergman, avec un jeune homme. Une veduta B/N d'une chute d'eau (à Terni, Italie) et "Gabrielle à la rose" de Renoir (Paris-Match) suivies des dessins de la même matinée et, puis, le noir, pour se rafraichir au loisir désorientaliste de l'été 2019