samedi 11 avril 2020

El Cambio Heidegger

TEATRO DE AZUFRE seance Michel Montero





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mardi, 13 décembre 2011.

A l'adresse de mes amis de ces jours.

Je vous expose à plat la question du théâtre chez moi. Ailleurs j'ai déjà dit que j'étais cette sorte de peintre qui voudrait donner sur d'autres mille et un projets. Très tôt j'ai eu pour modèle dans ce genre l'aventure de Salvador Dali, qui est arrivé à enregistrer une opéra en trois disques, que j'écoutais dans mon adolescence tardive comme le summum de ce que, moi, j'arriverais à être. Une espèce de monarque, un aristocrate par grâce du métier fondateur du peintre. C'est bien pour cela que j'ai voulu faire le plus classique et le plus poussé en même temps, dans le domaine pictural, tirant profit de mon habilité longuement mûrie pour le dessin. Il y a quelque chose du "fondateur de secte", puisque depuis mes premières lectures augustiniennes je me suis très vite identifié au fondateur du manichéisme, qui était peintre selon Michel Tardieu rapporte. Mais je vous écris cette note non pas pour mettre à plat ma mégalomanie, qui est un affaire qui me dépasse, par essence plus ample que ce que je peux en tant que sujet rationnel maîtriser moi-même, qui me rend sujet par égard de celui qui viendra "m'assujettir"...

Il s'agit bien de préciser le déroulement du projet "Teatro de Azufre", qui a porté dans sa sarabande d'autres personnes que moi, non sans que chacun y mette de soi un certain risque. Pour l'instant le projet semble s'être brutalement arrêté, dans un collapsus général. Il avait été ainsi déjà arrivé avec la première tentative de mise en scène en 2000. A l'époque j'avais un autre atelier, non pas à Paris, mais en Espagne, un vieux moulin en pierre grise (une variété locale du marbre, qui est fréquente à Grenade). Nous avons fait plusieurs répétitions dans le froid de cet atelier où nous avons dû faire de la place entre les multiples accessoires dont Lia Guerrero et moi nous servions pour faire de la peinture à l'huile et à la cire, plus de la sculpture parfois. L'enthousiasme qui animait les jeunes acteurs, complètement volontaristes, intéressés à mon texte en partie à cause de ma réputation de freak et d'érudit en même temps, m'a depuis mis sur la piste du désir dans ce qui concerne mon implication dans l'idée du théâtre. Un désir qui appelle à la retombée, à la répétition d'une catastrophe... (...)

Pour conclusion, l'état du projet à présent à mon avis est un collapsus de facto. Je suis enrhumé. Il avait été question de parvenir à être produits, soit par la plate-forme F4, soit par Pierre Merejkowsky, qui était partant aussi pour jouer la voix d'un personnage dans l'enregistrement sonore,