jeudi 2 décembre 2021

Manif sauvage antifasciste contre le meeting du Front National à Paris -...


#Archive #Zbeul antifasciste contre le meeting du FN au #Zénith lors de la campagne électorale pour les présidentielles de 2017
Un petit groupe d’adolescents juifs du quartier discute avec des antifascistes. « on sait aussi que la rumeur sur les antifascistes qui crient « juifs, voleurs, assassins » c’est parti d’un militant sioniste sur Facebook, puis c’est arrivé sur Twitter où ça a été repris par le FN » raconte un des jeunes. Ils discutent des fausses informations diffusées la veille à propos de la manifestation antifascistes. Avant d’ajouter qu’il faudrait peut-être mieux pour les juifs qu’ils s’allient avec les musulmans contre les gens comme Trump ou Marine Le Pen.
Vers 19h, la situation s’envenime après un jet de cocktail molotov en direction du responsable FN Gilbert Collard, qui est alors derrière une ligne de policiers qui font face aux antifascistes. Les policiers lancent plusieurs grenades de gaz lacrymogène dans leur direction.
La veille, Gilbert Collard, élu FN, avait repris et diffusé une rumeur accusant d’antisémitisme les antifascistes qui manifestaient contre le FN et scandaient « flics, violeurs, assassins » alors que la police bloquait leur passage.
Retour au calme. Un intermittent du spectacle interpelle un militant du FN «les policiers, ils protègent un parti d’extrême-droite, un parti néonazi, et toi tu dis « ah non, ils font que leur boulot ». « T’es en train de me dire, liberté d’expression pour ces gens-là? » enchaîne-t-il avant que l’autre ne reparte vers le meeting.
Après un temps de réflexion, les antifascistes contournent le dispositif policier par la rue Adolphe Mille afin de s’approcher du Zénith où se tient le meeting.
Des policiers se redéployent, et la confrontation débute avec des jets de pierres contre du gaz lacrymogène au milieu des arbres.
Des policiers de la Compagnie d’Intervention s'en prennent aux journalistes présents alors qu’à côté les gendarmes mobiles restent calmes. La manif se dirige ensuite vers le Bassin de la Villette par la rue Delesseux puis la rue des Ardennes.
Des habitants applaudissent la foule tandis que des barrières sont déplacées afin de bloquer la route. Les policiers de la CI coupent la manif en deux sur le quai de la Marne, avant le pont qui mène aux jardins. Ils essuient des jets de projectiles avant de lancer des grenades de lacrymo. Un manifestant se sert d’un panneau de signalisation comme d’un bouclier pour repousser les palets en feu.
Alors que les manifestants sont déjà partis, un groupes de 5 photographes et vidéastes est visé par un jet de grenade de lacrymo. L’autre partie de la manif, passé par les quais d’en face, regagne les jardins.
Des affrontements reprennent au niveau d’une passerelle où se postent des policiers de la CI. Des jeunes du quartier rejoignent les antifascistes. Après plusieurs dizaines de minutes d’affrontements, des militants antifascistes partis en direction du jardin du dragon repèrent des membres du GUD.
Poursuivis jusque derrière les policiers postés sur une autre passerelle près du Cabaret Sauvage, les 4 militants d’extrême-droite sont gazés par la grenade mal lancée d’un policier et l’un d’eux prend quelques coups.
La manif sauvage repasse devant la Géode pour repartir par l’Avenue Corentin Cariou puis par le Boulevard MacDonald.
L'info tourne que le périphérique a été bloqué. Une pluie de gaz lacrymogène provient du boulevard Sérurier bloqué par des policiers qui ont mis leurs fourgons en travers de la route.
Après un contournement par une passerelle de l’autre côté du Périphérique, les manifestants chargent plusieurs véhicules de police qui prennent la fuite. De nouveaux affrontements sporadiques avec des bouteilles et des pierres contre du gaz lorsque la CI bloque le boulevard Sérurier au niveau de la Porte de Pantin.
Les manifestants sont ensuite poursuivis par une autre unité de la CI jusqu’à Ourcq. Sur le chemin, un véhicule de police est endommagé et prend la fuite.
Des militaires qui gardaient un lieu de culte ne comprennent pas la situation et n’ont apparemment pas été mis au courant lorsque la manif poursuivie par la police passe devant eux, les fusils sont levés et les crosses appuyées sur les épaules avant que la tension ne redescende.
Des manifestants bloquent la rue avec des barrières qui protègent l’accès à un commissariat. La dispersion débute. Les policiers poursuivront leur avancée jusqu’au métro Ourcq.
Plusieurs objets appartenant à des manifestants seront confisqués lors de fouilles près du métro Porte de Pantin. Aucune interpellation n’a été observée.

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