mardi 30 avril 2019

Souhait de Maîtresses nº 5

a) soit éclairci sur ce montage narcissique récent que les textes en vrai datent d'autour 2011 et la mise en bouche visuelle, véritable métier de l'auteur, artiste peintre, car ses titres dans les lettres ne constituent occupation aux yeux des ignorants, bref la mise en bouche visuelle sont des dessins de nu, précédés de trois études d'après nature un jour que j'ai pris un café avec une amie, plus sobres, évidemment, mais la fantaisie sensuelle des autres dessins m'a décidé à activer le philtre parental, je m'excuse, je crois que le nu ne doit être censuré en soi, mais cette fois il faut une maturité



b) estoy escuchando las palomas

separando frases

repiten tres o cuatro veces un sonido, hacen una pausa y repiten una métrica distinta

también se repite un timbre, más ascendente en agudo, o grave, de trombón


se puede decir, y sería obsceno que la Ciencia se diese el derecho de profanar con experimentos esa virtualidad, que las palomas, y posiblemente cada ser vivo, se expresa (en el caso de las palomas que conviven desde miles de años con los humanos es probable que haya habido una porosidad de las pautas sonoras, imperceptible pero real ) en fin que su lenguaje se puede analizar artesanalmente cada uno escuchando la frase musical como un enunciado geomántico (hay un número limitado de símbolos y es muy antiguo)


para que veas lo perdida que anda la Ciencia, un pulpo daba los resultados del Mundial de Fútbol (fue asesinado, seguro) y los grandes futbolistas tropicales conocen y reflexionan corporalmente según pautas geománticas

siempre se aprende

porque después de comprender lo que dicen las palomas la pregunta que surge es " y cómo saben de eso ? "


y sobre todo después de comprenderlo hay que ser capaz de explicarlo

y eso mejor no, porque el lenguaje humano corriente, salvo modificación poética muy precisa técnicamente, no puede transcribir el tipo de fenómeno geomántico que las palomas utilizan porque la certidumbre está excluída y porque es tan polisémico que las conclusiones no existen más que individualmente

digamos que se expresan

y expresándose muestran su sentimiento del día

que suele tener que ver con el tipo de ruido al que ellas son sensibles, que es subjetivo pero puede ser bastante sutil


c) 5 h du matt 24 F 2k 12

Le rêve m'envoie en mission loin de Paris, ou pour mieux dire en bourse pour la création, dont ceci est peut-être le compte-rendu qui en était dû à l'institution philanthropique qui me l'a décernée. La capitale de l'Irlande était Porto ou Lisbonne, quelque chose comme-ça, portugaise, de ce côté de l'Atlantique, et suffisamment au Sud pour ressembler à plusieurs égards à Miami.


L'intérieur de la résidence ressemblait fortement au Musée Guimet, mais dans mes visites à la bibliothèque je voyais frustrée ma légère envie de lire ou de feuilleter. C'était pas de livres. C'était plus beau que ça. En marbrures de couleurs et plein d'inscriptions, il s'agissait des tombes d'un columbarium, avec même des accroches où des rares fleurs étaient fraîchement posées. Etaient-ce les livres mêmes ? les livres qui en avaient été incinérés ? On dirait cela du fait que d'autres artistes, pensifs, venaient "consulter" ceci ou cela, et demandaient parfois à s'asseoir, ou le petit escalier, à la bibliothécaire. Nous étions presque toujours à des étages qui plongeaient en gratte-ciel sur le port.


Nous passions les nuits soit dans les couloirs, à flirter et, très facilement, entre hommes et femmes qui ne pensions qu'à ça, et qui n'avions pas grande chose à nous dire, gavés de littérature internationale, art, et mode, nous toucher. Nous allions très tard dans un fumoir, en taxi, une espèce de limousine ou tenaient plein de nous, qui n'étions pas tellement nombreux.


La particulière innocence du vice, consistante à se sentir en état de délivrance par rapport à toute une série d'illusions, tromperies et anxiétés, rendait nos rapports d'une simplicité consistante à l'indifférence de la parole, l'ouvre-bouche de l'exhibition et le royaume des caresses jamais entièrement assouvies.


Au moment du réveil, avec une forte érection, une des artistes, qui louchait des yeux comme une Vénus hollywoodienne de série B, entre 30 et 40 ans, avait dénudé sa grosse poitrine, défait ses longs cheveux teintés blonds et laqués et sur le sol d'un couloir mal éclairé mais feutré et très chauffé, elle était toute nue avec un autre et moi, nous sollicitant chacun d'une partie du corps et respirant très fort dans le flou et les baisers à la chaîne.





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