mercredi 13 février 2019

Soliman 2 Contrecube Montero F mmxix






(Note SI QUELQU'UN CONNAÎT LA MANIÈRE DE BLOQUER LE SOUS-TITRAGE AUTHOMATIQUE CE SERAIT BON CAR LA PLUPART DES FOIS IL FAUSSE LES VRAIES PAROLES)
ça transmet ce que je voulais transmettre
Soliman le Magnifique fut un sultan poète d'Istambul
la piste sonore est une traduction performative de sa poésie réalisée en 2015 ou 2016 avec Contrecube à la musique et prise de son et la présence de l'écrivaine et pédagogue (pseudo : Margarita Bokusu Mina) qui réalisa un suivi vidéo et qui inspira certains détours freestyle de ma traduction
les tableaux viennent marquer la distance par rapport à la musique, tout en abondant dans le genre des poèmes mais avec d'autres protocoles
ceux qui connaissent ma peinture savent que le thème des "liseuses" ou femmes en lisant pendant la pose m'a été formulé par le rapport à ma modèle et compagne Eve Livet (même s'ils existent des dessins avec Lía, la maman de mon fils et couple précédent), mais cette année j'aborde le sujet autrement ici, me concentrant sur l'aboutissement des impulsions ou tropismes de mémoire qui ont constitué mon rapport à la Peinture elle-même
ceux qui aiment l'art ou simplement les autres savent que l'état du carrousel de la vie nous rend prisonniers et otages taxés par la haine, et compte tenue que l'essentiel de l'art sont les femmes, ou les abeilles, mais pas les porno stars de la guerre, on attend la fin de cette initiative de l'inconscient machinal collectif
quand je cherche à comprendre je vois tout à l'envers, je ne peux m'exprimer qu'en peintre (et poète en évolution) et mes textes protestataires sont des exercices de style sur le canular et sur la psychanalyse
quant pour mes exercices de guitare le principe est une sorte de berceuse bruitiste de fan de Jimy Hendrix mais sourd pour les notes, et cette fois vous avez la chance que la musique soit dans les mains de Contrecube
aux années 90, juste pendant la grossesse j'avais écrit dans un dessin "il faut de la lenteur (pour la peinture, ou l'oeuvre)". M'étant spécialisé à la fac de Beaux Arts pour initiative propre et véritable conviction sur l'oeuvre et philosophique et de grands dessins et de philologue de Pierre Klossowski, pour rendre moins aride notre situation à Grenade Lía et moi fûmes voir à Madrid la romancière Carmen Laforet et notre ami son fils Agustín, écrivain, et je fus ravi que cela coïncide avec une grande rétrospective Balthus au Reina Sofía, donc, quand Lía pût apprécier la qualité des tableaux du frère de Pierre Klossowski elle accepta d'ajouter le prénom Baltasar au prénom commun d'un éventuel fils au prénom masculin
donc, nous étions dans l'optique de Klossowski pour la lenteur en peinture, mais conscients bien-sûr que pour l'oeuvre lente nous n'avions aucune certitude car notre situation était précaire, mais là je lui avais proposé la formule tranchante de Frank Stella, même si nous voulions une figuration (une figuration "autre", mais rester peintres dans l'art et le savoir ) formule qui parle de l'importance d'être apte à peindre comme une question de vitesse. Je ne ressentais aucune prévention ni répugnance envers l'abstraction et la formule me semblait ramener le besoin de lenteur à un certain pragmatisme, j'ai souvent du prendre des décisions techniques très vite car mon travail avec le portrait était soumis à contrainte
même si mes amis et amies parisiens ont été généreux de leur temps cela ne pouvait être comme à Grenade ou vraiment on dormait tous ensemble et l'atelier était lieu de vraie intimité subtile de tous et de réflexion sans polémique ni meneurs de jeu
bouffer du camouflage quoi
soupe
et Beauté
et que ce soit juste ça, foutre dieu
bonne chance

mon ami musicien et critique d'art Arthur-Louis Cingualte m'a fait un éloge en égard des images
il a évoqué une rêverie orientaliste, très courageux
jusqu'à date actuelle (il a dit "on dirait une princesse Nubie" évidement comme de dire Que c'est beau ) l'orientalisme je le déconstruisait selon des principes d'esthétique post-colonial acquis dans la clandestinité artistique qui caractérisa ma période décisive d'entrée dans l'interaction culturelle juste avant les années 90 dans le passage du comic ou bande dessinée au métier absolu d'artiste peintre et homme de lettres comme état naturel et surtout en dialogue, comme je suis en train d'essayer de mettre à plat, avec mes collègues du Tiers Monde qui souvent c'était mes vrais seuls amis (les peintres qui ont marqué ma prise de partie pour la figure sont, à part les peintres de l'Ecole de Paris, Chéri Samba ou aussi Philip Guston qui dénonça figuralement le Ku Klux Klan et l'apartheid aux EEUU, des peintres qui sont pas dupes donc des asservissements liés à l'orientalisme, donc cela tomba bien quand je connus une sage étudiante S.M. qui me proposa d'appeler Désorientalisme mes projets de traduction et analyse des poussées de liberté artistique au sein de l'Islam mais j'avais déjà en 2002 inventé le mot shawarmaness (pour titre d'un autoportrait mais aussi en tant que concept politique et esthétique)

donc, malgré que autour de moi il a la bonne volonté d'aider, comprenez qu'en acceptant l'orientalisme je risque de muter encore plus loin dans la profondeur de ma réflexion, donc, déjà le mur est occupé et le temps que l'huile de qualité met pour sécher (avec des lapses au radiateur normal) en hiver me fait prévoir un décrochage pour mai et l'espoir de mieux comprendre ce que j'appelle le "tropisme" et pour cela j'espère que mon honnête ami critque d'art ne se sentira pris à partie ma réponse pour ses mots d'encouragement (réponse à la Torquato Tasso qui se fâchait avec son mécènes, qui crachait dans la soupe, quoi, mais qui reste un mythe de la poésie italienne)

les peintres orientalistes c'était pas ma tase de thé, mais je camoufle un peu le permanent scandale de persister dans le nu
tu as vu juste
même si je n'ai été conscient du tropisme que vers la fin, le tropisme d'un stylème de décroissance

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